150 000 € de dons pour améliorer le service néonatologie de Hautepierre

L’association Semeurs d’Étoiles a fait don de 150 000 € pour contribuer à l’amélioration de l’accueil des parents de grands prématurés à l’hôpital de Hautepierre. Le projet, d’un montant de 235 000 €, comprend l’aménagement de plusieurs espaces comme une salle de vie, cruciale pour des parents qui passent parfois trois mois à l’hôpital.

Il faut dire que certaines pièces ne sont plus toutes jeunes.

Dans le service néonatologie de l’hôpital de Hautepierre, la salle de vie pour les parents n’est pas très spacieuse, la salle d’accueil des fratries date d’un autre temps et celle pour l’entretien avec les professionnels de santé n’est pas des plus accueillantes. C’est bientôt chose révolue. Grâce au don de 150 000 € de l’association Semeurs d’Étoiles, la fondation de l’Université de Strasbourg et des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) dispose en tout de 190 000 €, avec un don d’Orest Group, pour financer des travaux sur ces espaces essentiels pour l’accueil des parents de grands prématurés, sur un montant total de 235 000 €.

200 bébés grands prématurés par an

Six mois de travaux sont prévus au cours de l’année pour une salle de vie des parents agrandie, agrémentée d’un espace cuisine, de sanitaires, d’une douche et les deux autres pièces aménagées au mieux pour les fratries et l’intimité des parents reçus par les soignants. « C’est un projet qui me tient à cœur, confie le Père Denis Ledogar, fondateur de Semeurs d’Étoiles et aumônier de l’hôpital. Pour moi, c’est l’aboutissement de plus de 30 ans où j’ai essayé d’apporter ma petite touche à l’accueil des enfants et l’accompagnement des familles. Et c’est grâce aux petites mains, aux petits dons des Alsaciennes et Alsaciens qu’on réalise ce projet. » Chaque année, l’hôpital s’occupe de près de 200 bébés nés extrêmement prématurés, en dessous de 28 semaines d’aménorrhée, ou grands prématurés, en dessous de 32 semaines, pour 49 places toutes unités confondues. De l’unité de réanimation, en passant par celle des soins intensifs, à l’unité néonatale qui prépare au retour à domicile, le temps est long. « Un bébé prématuré peut rester parfois trois mois et on sait que la présence continue des parents diminue la durée de l’hospitalisation, assure le chef du service, le professeur Pierre Kuhn. Ces dernières années, le concept de zéro séparation s’est imposé. » Pour garantir au maximum la présence des parents, la salle de vie est essentielle.

« On passe une grande partie de notre vie ici »

Nathalie et Séverine, mamans de la petite Lise, née à 28 semaines, le savent bien depuis trois semaines passées dans l’établissement. « Quand il y a d’autres parents, cette pièce est tout de suite pleine. Ce n’est pas un lieu propice à des échanges. Un lieu un peu plus convivial où tout le monde se sentirait bien serait un vrai plus parce que, oui, actuellement on passe une grande partie de notre vie ici », souligne Nathalie. Les parents doivent parfois quitter la chambre en raison de soins spécifiques nécessaires et ne savent pas où se détendre. « On a beaucoup erré dans l’hôpital », sourient Nathalie et Séverine. Si l’objectif est « d’avoir un design différent, neuf, avec une surface plus que doublée pour pouvoir accueillir au moins 15 à 20 parents au même moment », selon le professeur Kuhn, les divers travaux doivent aussi participer à l’obtention du label NIDCAP, programme de soins pour le bon développement cérébral des prématurés. Les HUS deviendraient alors le 6e ensemble hospitalier certifié NIDCAP dans le monde. Ne reste plus à la fondation qu’à trouver les derniers 45 000 € nécessaires.

Pour faire un don à la fondation des HUS pour ce projet, rendez-vous sur www.fondation.unistra.fr/nidcap

Sources : Dernières Nouvelles d’Alsace du samedi 12 mars 2022